SÉDERON

Lacroix : Statistiques du département de la Drôme 1835

SÉDERON

SÉDERON (Sederonum). - Dans une gorge resserrée entre les rochers de la Tour et du Crapon, Séderon est sur le chemin d'Avignon à Orpierre, à 63 kilomètres sud-est de Nyons. Sa population est de 763 individus. Il est traversé par la petite rivière de Meuge, qui coule du midi au nord. C'est un chef-lieu de canton. Il y a un bureau d'enregistrement, une brigade de gendarmerie à pied et deux foires par an. Le territoire ne produit guère que du froment, de l'avoine, des pommes de terre et des noix.
Les habitans du pays disent que, bâti autrefois sur le rocher de la Tour, le bourg dut son origine à une petite colonie qui, marchant à l'aventure, se fixa sur ce rocher, et que du latin sederunt (ils s'arrêtèrent) est venu le nom de Séderon.
Sur la rive gauche de la Meuge, au nord et non loin du bourg, sont des prairies qu'on nomme le Champ-de-la-Bataille, sans que rien fasse connaître l'événement auquel se rapporte cette dénomination.
Le climat de cette commune est beaucoup plus froid que celui des villages voisins, parce que son territoire, d'où jaillissent d'ailleurs de nombreuses sources qui rafraîchissent sans cesse l'atmosphère, n'étant qu'un bassin peu étendu au milieu de montagnes très élevées, il ne reçoit les rayons du soleil qu'une partie du jour. D'un autre côté, les vents du nord s'engouffrent facilement et presque constamment dans la gorge au débouché de laquelle Séderon est placé.

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